Aru :érection « des barrières de rançon » par les militaires FARDC,la société civile des Kakwa promet l’incivisme fiscal

La société civile forces vives de la chefferie des Kakwa en territoire d’Aru (Ituri), exige pour la énième fois la levée des barrières militaires de rançon sur toute l’étendue de cette entité coutumière.

Dans un mémorandum adressé le jeudi 23 mars dernier à l’administrateur du territoire d’Aru, ces forces vives ont exigé la suppression immédiate des barrières jugées « inutiles » et la délocalisation de ces militaires vers la frontière congolo-sud soudanaise.

 » Vue la multiplicité des barrières de perception et autres violation abusive des droits humains dans la chefferie des kakwa, exigeons ce qui suit : la cessation immédiate de la perception illégale de l’argent dans toutes les barrières militaires ; la suppression des barrières inutiles et la délocalisation de ces militaires vers la frontière congolo-sud soudanaise ; l’unification de commandement des différentes unités militaires. La tenue urgente des audiences foraines en faveur de la famille du regretté Likama Lomo, victime de l’ assassinat militaire au mois de décembre de l’année dernière; l’identification et le déploiement des réfugiés sud-soudanais dans un site sans délai. Après 72 heures sans réponse de la part de l’administrateur policier , nous décréterons deux jours sans activité sur toute l’étendue de la chefferie et nous appelons la population à l’incivisme fiscal « , peut-on lire dans ce document lu par Nicolas Idroru, secrétaire rapporteur de cette structure citoyenne.

Contacté par lavoixdelituri.com, l’administrateur du territoire d’Aru promet à son tour faire le rapport à sa hierarchie et décourage l’incivisme fiscal.

« La situation de la multiplicité des barrières, nous en parlons toujours et il semble qu’il y a une sorte de têtutesse au niveau de certains commandements, alors nous allons encore écrire au gouverneur en citant les noms des commandants qui refuseront de retirer les militaires qui sont à l’intérieur de la chefferie des Kakwa pour qu’ils regagnent la frontière. En tout cas, nous ne sommes pas impliqués dans cette histoire. Je n’encourage pas l’incivisme fiscal parce que ça pèsera tôt au tard sur les assujettis » a lancé Richard Mbambi Kingana kitabakulu.

Notons que sur toute l’étendue de la chefferie des Kakwa, on compte 28 barrières militaires.

Patrick Etsea

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