Bunia: toujours pas des dispositions prises malgré d’énormes dégâts enregistrés suite à l’occupation anarchique de lit des rivières(Constat)

En dépit des conséquences enregistrées dans les jours passés, dont le dernier cas à date remonte au 06 juillet 2021, où des fortes pluies abbatues sur la ville de Bunia avaient laissées des dégâts matériels énormes. Une année après,des dangers demeurent aussi longtemps que des mesures adéquates ne sont pas encore prises par les décideurs portant promises.

Les anciennes victimes de cette catastrophe naturelle continuent à occuper par exemple le lit des rivières Ngezi et Nyamukau qu’elles considèrent comme leurs parcelles. Ceci, malgré les pertes des objets de valeur, des mûrs des maisons écroulées, des volailles emportées par les eaux, on se croirait sur une île lorsqu’on regardait des maisons englouties dans certains quartiers comme Bigo, Ngezi,Salongo, Bembey, Bankoko, Kanyasi,etc.

Rencontrées ce week-end par un reporter de lavoixdelituri.com, quelques femmes victimes qui se rappellent de ce mauvais souvenir continuent à y habiter sans être inquiétées avec les membres de leurs familles respectives.

 » C’était le matin vers 3 heures quand j’étais en plein sommeil, j’étais surprise de constater des eaux de la rivière Ngezi dans ma parcelle.J’avais des volailles, toutes emportées pourtant c’était ma source de revenu « ,a rappelé madame Henriette habitant près de la rivière Ngezi, qui a affirmé haut et fort qu’elle ne quittera pas ce lieu acheté depuis longtemps.

Après toutes les conséquences fâcheuses observées dans le passé,les risques demeurent permanents aussi longtemps que ce lit des rivières continuent à être occupé et faire l’objet des parcelles. À part les dégâts matériels enregistrés jusqu’ ici,des pertes en vies humaines suite aux constructions anarchiques sur le lit de ces rivières ont été rapportées.

Selon l’ingénieur Innocent Dhegro, un architecte, il n’est pas permis de construire des maisons sur une distance de 10 m à partir du niveau élevé de l’eau de la rivière.

Il revient donc à l’État congolais à travers ses services des affaires foncières ayant rendu ce lit en parcelles et à l’urbanisme qui a les prérogatives de veiller sur les constructions anarchiques de prendre en mains leurs responsabilités pour épargner la population de ce danger en cas de prochaine catastrophe.

Du côté des autorités urbaines, c’est encore un silence radio qui s’observe.

Jérémie Kaseke

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