Dialogue social à Mahagi : les chefs locaux appellent à la cohabitation pacifique

Le dialogue sociale de trois jours en territoire de Mahagi ouvert par l’administrateur militaire, le colonel Disanoa Lalua Jacques le lundi 22 mai, a été clôturé le mercredi, 24 mai 2023.

Il a regroupé les communautés du territoire de Mahagi notamment Alur Djuganda, Anghal 2, Kebhu, Walendu Watsi et Panduru, pour une cohabitation pacifique sous la facilitation de Mgr Sosthene Ayikuli Adjua, évêque du diocèse de Mahagi-Nioka.

Ces assises se sont déroulés dans la salle polyvalente Pablo Bueno de l’Université du Lac Albert de Mahagi, à plus ou moins 180 km au nord de la ville de Bunia.

Arnold Ukethweng’u, chef de la chefferie des Panduru en territoire de Mahagi dit être satisfait de l’organisation de cette assise car estime-t-il,ces communautés doivent vivre ensemble et que les fils égarés abandonnent les mauvais chemins qu’ils ont pris.

« […]Les deux communautés ont dit que entre-elles il n’y a jamais eu des problèmes et que tout ce qui se passe actuellement est lié à l’activisme des groupes armés. Nous sommes appelés à sensibiliser la population à une cohabitation pacifique et la paix. À la population de bannir le langage de discrimination et de stigmatisation. C’est cet activisme de groupes armés qui a semblé créé une sorte de communautarisation de ces groupes armés, mais également des problèmes identitaires.Nous sommes dans l’obligation de vivre ensemble, à travailler ensemble et aux fils égarés d’abandonner les chemin qu’ils ont pris […] », a déclaré le chef Arnold à lavoixdelituri.com.

Pour sa part, Fety Lotoma Pega Joseph 1er, chef de chefferie des Walendu Watsi, a indiqué que le moment est venu pour que chacun abandonne ce qui est passé mais plutôt cultiver la paix et la cohabitation sociale.

 » Ils doivent écouter ce que nous avons dit, nous sommes des frères, nous allons continuer à vivre comme des frères. Nous devons laisser de faire couler le sang de nos frères pour des choses qui n’ont pas de sens parce que la vie humaine est sacrée. Il y a des petites choses que nous devons résoudre par de dialogue et ce dialogue doit être permanent, sincère et sans hypocrisie. Pour le moment, je demande à toute la population par rapport à tout ce qui s’est passé : la tuerie, le pillage, …qu’ils cessent immédiatement, les groupes armés doivent adhérer au processus de paix amorcé par le Chef de l’État  », a dit Fety Pega Joseph 1er.

Notons que ce dialogue qui a connu la participation des plusieurs hautes personnalités de Mahagi et celles venues d’ailleurs, a été organisé par l’ONG Action Pour la Paix et la Concorde (APC), dans le cadre du projet soutien à la méditation pour la résilience et la paix en ituri et au grand Nord-Kivu, exécuté par le consortium Interpeace (lP), Université de New York ( NYU), Pole Institute(Pl) et Action pour la paix et la concorde (APC), mis en œuvre dans le territoire de Mahagi et Djugu avec l’appui financier de l’Union Européenne.

Il sied de rappeler que le territoire de Mahagi a enregistré depuis le début des atrocités des groupes armés, de milliers de morts, incendies des maisons, pillages des biens de la population ; c’est ce qui a favorisé un déplacement massif de la population vers les milieux jugés sécurisés.

Jean Maurice Udaga depuis Mahagi

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