Djugu : les chefferies de Mambisa et de Bahema Baguru préoccupées par l’occupation de leurs entités par les miliciens de la CODECO

Composés des chefs des chefferies, groupements Nizi, Iga barrière, présidents des jeunes, des mamans, des coordonnateurs de la société civile de ces deux chefferies ainsi que des notables, ont pris part le jeudi 25 août 2022 à un atelier organisé par la coordination de la société civile de l’Ituri.

Selon le coordonnateur provincial de la société civile de l’ituri, l’objectif de cette rencontre était d’analyser les problèmes de l’insécurité qui secoue ces deux chefferies du territoire de Djugu et proposer des pistes de solutions.

 » Nous avons réuni la communauté hema de Baguru et celle de Mambisa, deux communautés sœurs du territoire de Djugu dans lesquelles ces derniers temps il y a eu trop d’atrocités, violences sexuelles, pillages et autres dégâts commis par les miliciens. Nous avons réfléchis sur les raisons qui peuvent justifier ce genre de violences « ,a indiqué l’ingénieur Dieudonné Lossa Dhekana, à lavoixdelituri.com.

Chaque chefferie a présenté les motifs des attaques de la milice CODECO dans ses entités.Par exemple, dans la chefferie des Bahema Baguru, il a été révélé que six(6) groupements sont effacés , où les miliciens y mènent certaines activités d’élevage, des kidnapping, d’exploitation minière et autres.

Pour la communauté Mambisa,il s’agit de la prolifération des armes à feu et armes blanches qui dénotent la faiblesse de l’État congolais en dépit de plusieurs rapports faits, l’occupation illégale par des miliciens dans les entités des Mambisa,dont les groupements Ndikpa et Mayalibo complètement sous contrôle de ces miliciens.

Au terme de cette activité, les deux chefferies ont formulées des recommandations à l’endroit des autorités provinciales allant dans le sens de mettre fin aux violences contre les civils, des pillages, incendies des structures socio-économiques et surtout l’accélération du P-DDRCS. Le coordonnateur de la société civile, forces vives de l’ituri promet de les transmettre auprès des autorités compétentes et a rassuré de les réunir encore pour l’évaluation de ces recommandations.

Madame Claudine Nzeni, représentante du Gouverneur militaire à cette assise qui a reconnue la pertinence de ces recommandations,a appelé les participants à la patience puisque, selon elle, la paix est un processus.

 » Malgré des faiblesses qui ne manquent pas, la recherche de la paix exige la patience.On peut démolir une maison en un clein d’œil mais la construire il faut du temps « , a-t-elle lancé.

Des rencontres visant le retour effectif de la paix sont régulièrement organisées ces derniers temps en ville de Bunia;d’une part entre les animateurs de l’état de siège et les leaders des groupes armés et d’autre part avec les différentes structures citoyennes.

Jérémie Kaseke

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