Insécurité en Ituri: en dépit des mesures militaires et non militaires, des attaques des groupes armés persistent ( BCNUDH)

Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme a rendu public depuis le mois dernier, le rapport sur la situation sécuritaire en province de l’ituri du 1er janvier au 31 décembre 2022.

Consultée par lavoixdelituri.com, cette mise à jour sur les atteintes des droits humains, on note la tuerie d’au moins 547 personnes dont 98 femmes et 106 enfants au cours de l’année passée.

Cependant, face à des attaques répétées des groupes armés tant locaux qu’étrangers, « les autorités nationales ont mis en œuvre des mesures militaires et non militaires pour essayer de mettre fin aux conflits, notamment intercommunautaires, mais la présence et les attaques des groupes armés persistent » peut-on lire dans ce document.

S’agissant des mesures militaires, elles ont essentiellement consisté au lancement d’opérations militaires dans les territoires de Djugu et de Mahagi, afin d’endiguer l’insécurité causée par les groupes armés CODECO et Zaïre, poursuit ce rapport.

Les mesures non militaires, ajoute t-il, comprenaient l’organisation de dialogues intracommunautaires dès le début de l’année 2022 respectivement au sein des communautés Lori, Bira, et Ente. Ces dialogues avaient pour objectif de réunir les membres d’une même communauté afin de réfléchir sur des pistes endogènes de résolution des conflits à caractère communautaire. Il s’agissait particulièrement de définir les actions permettant d’encourger les jeunes de ces communautés ayant pris les armes à les abandonner et intégrer le processus de paix.

La situation des droits de l’homme dans la province de l’ituri ne s’est pas améliorée au cours de la période en revue, malgré les efforts consentis par des autorités nationales et provinciales avec le soutien des Nations Unies pour neutraliser les groupes armés et renforcer la cohabitation pacifique.

Néanmoins le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH),note certaines avancées notamment dans les ajustements de la mise en œuvre de l’état de siège, de la sécurisation de certains axes routiers vitaux ainsi que la lutte contre l’impunité. L’installation de l’équipe du Programme de Désarmement, Démobilisation Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS) et la signature des actes d’engagement unilatéraux de cessation des hostilités par les factions de la CODECO, des membres de FPIC et des anciens combattants Zaïre regroupés sous l’appellation de MAPI, constituent des motifs d’espoir pour aboutir au rétablissement de la sécurité et au retour des déplacés dans leurs villages d’origines.

Moïse Ulang’u

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