Irumu : insécurité alimentaire, des ménages de déplacés à Komanda crient au secours

Le territoire d’Irumu, à l’instar des autres en province de l’Ituri est à ce jour confronté à plusieurs exactions commises par des groupes armés locaux et étrangers,contre les populations civiles poussées à abandonner leurs villages respectifs pour des endroits jugés mieux sécurisés.

Plusieurs familles ont fui au centre de Komanda, chef-lieu de la chefferie des Basili et sont depuis plusieurs mois hébergés dans des écoles et églises, alors que leurs villages d’origines, leurs champs se trouvant aux environs de ce centre sont inaccessibles. Même les autochtones sont butés à ce problème car ayant des champs dans ces zones, une situation qui occasionne une insécurité alimentaire dans plusieurs ménages,les déplacés vivent une sous-nutrition.

Dans plusieurs écoles, églises et même dans des sites, ces vulnérables indiquent avoir reçu il y a quelques mois des assistances humanitaires en vivres notamment la farine de maïs, les petits poids et de l’huile, leur alimentation de base jusqu’à ce jour .

 » Depuis que nous avions reçu cette assistance, on mangeait seulement cela. Soit autre fois nous pouvons aller échanger de farine avec une autre nourriture pour quand même changer l’alimentation « ,a dit un l’un parmi ces déplacés, visiblement souffrant.

Actuellement, ces vivres sont finis, ces déplacés traversent un véritable calvaire. L’activité des hommes reste d’aller travailler pour les autochtones afin d’avoir un petit rien pour la nourriture des enfants, mais le régime alimentaire est toujours déséquilibré.

 » Mon mari part travailler pour les autres, il arrive parfois avec 3.000 FC, là dedans je peux acheter de la patate douce de 2.000 FC et dans le reste de 1.000, j’achète de l’huile à 500 FC et 500 FC autres de braise;c’est ce qu’on va manger avec mes cinq enfants, et le soir, même la journée de demain « ,ranconte ainsi une maman déplacée.

L’accès à la nourriture au centre commercial de Komanda et ses environs est quasi problématique à ce jour, en dépit du déploiement des forces de défense et de sécurité dans des zones en moindre sécurité, à cause de peur que vivent ces populations civiles. Seules les personnes qui bravent la peur et acceptent de prendre le risque, arrivent à faire le chemin de champs pour se procurer en nourriture. Ces agriculteurs disent courir les risques, soit des bandits armés en quête des produits champêtres, soit des rebelles ADF et leurs supplétifs, principalement dans la chefferie des Walese Vonkutu, voisine de Basili.

Les forces vives locales plaident d’une part le rétablissement de la sécurité dans ces entités environnantes de Komanda et l’assistance humanitaires en faveur des ces civils dépourvus, d’autre part.

Cela fait déjà plus d’une année que plusieurs villages en territoire d’irumu sont vidés de leurs habitants suite aux affres de guerre. Dans des lieux d’exils, d’autres meurent à cause d’une malnutrition chronique et la non disponibilité à la nourriture.

Moïse Ulang’u

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