Ituri: deux structures des jeunes s’opposent au remplacement de certains animateurs de la coordination nationale du P-DDRCS

La coordination provinciale de la plateforme  » union des jeunes congolais pour le changement »(UJCC )et « Congo na Biso », deux structures qui encadrent les jeunes en Ituri, disent non au remplacement des dirigeants au niveau national, du programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRCS), conformément à l’une des recommandations issues des pourparlers de Nairobi 3 ayant regroupés les représentants des groupes armés locaux et des communautés.

Dans une déclaration commune lue le dimanche 11 décembre 2022 à Bunia, ces deux structures des jeunes indiquent que remplacer au stade actuel ces animateurs pour manque de confiance, viole d’une part les articles 79 et 81 de la constitution et aura d’autre part plusieurs conséquences néfastes dont le retard du processus de paix déjà amorcé.

L’UJCC et Congo na Biso qualifie cette démarche visant à réclamer la tête des dirigeants du P-DDRCS « d’inopportune » et appelle plutôt les uns et les autres à capitaliser les acquis déjà retrouvés dans l’optique de rechercher la paix tant attendue.

« [•••] Sur le plan organisationnel, il est injuste de s’en prendre aux animateurs du P-DDRCS sur base des faits commis dans le P-DDRCS et sur les allégations des systèmes qui n’ont pas su changer les choses depuis bientôt 20 ans. Point question de remettre le processus à zéro vu que les animateurs sont déjà nommés par l’autorité suprême. Tous pour la paix, tous pour la cohabitation pacifique, tous pour accompagner la vision du chef de l’État qui est celle de pacifier l’Est et de défendre l’intégrité territoriale [•••] », ont dit dans leur déclaration lue par Fabrice Tibasima, coordonnateur provincial de l’UJCC/Ituri.

Pour ces deux structures juvéniles, à ce stade,il est impérieux aux animateurs et au gouvernement congolais d’accélérer avec la mise en œuvre du P-DDRCS afin de trouver réponse aux préoccupations des groupes armés le plutôt possible.

Rappelons que des groupes armés de l’Est de la RDC, accompagnés de plusieurs leaders communautaires, ont pris part du 28 novembre au 5 décembre dernier,aux travaux de la troisième phase du processus de paix de Nairobi au Kenya.
Ces travaux consistaient notamment à examiner les cahiers de charges de chaque groupe armé local et écouter les recommandations des communautés, en vue d’en apporter des solutions paliatives pour le retour effectif de la paix à l’Est de la RDC.

La rédaction

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