Ituri :le député Gratien Iracan autour des manifestations anti Monusco : »n’exposons pas la population mais usons des moyens légaux »
Des manifestations sont régulièrement organisées ces derniers temps dans certaines villes du Nord Kivu pour exiger le départ de la Monusco de la République Démocratique du Congo, accusée d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés à l’Est du pays,au côté des forces de défense et de sécurité congolaises. Des morts d’hommes, des blessés et des dégâts matériels énormes sont enregistrés.
Pour le député national Gratien Iracan De Saint Nicolas qui pointe du doigt certaines mains noires, inciter la population à manifester contre cette force onusienne actuellement, c’est cacher certaines fins politiques qu’elle ignore.Tout en jugeant « mitigé » le bilan de la MONUSCO plus de 20 ans en RDC, il invite la population de l’Est en particulier et de la RDC en général d’user des moyens légaux,pacifiques en la matière dont le recours au parlement.
» Nous sommes tous conscients que la MONUSCO ne va jamais donner solution à nos problèmes internes de la RDC.N’exposons pas la population,mais usons des moyens légaux qui existent pour mettre fin à la Mission de l’Organisation des Nations Unies en RDC,par ce qu’elle ne s’est pas retrouvée au hasard dans notre pays. C’est important de travailler en interne « , a-t-il déclaré à lavoixdelituri.com.
Selon cet élu de la ville de Bunia (Ituri),le vrai problème est la mauvaise gouvernance de la République Démocratique du Congo et non le départ immédiat de la MONUSCO,il demande aux dirigeants du pays de s’approprier cette situation afin d’éviter d’autres conséquences néfastes qui pourront subvenir à travers le pays.
Rappelons que le dernier incident a été signalé le dimanche 31 juillet au poste frontalier de Kasindi, où des casques bleus de retour de congé, ont ouvert le feu, causant deux morts et 15 blessés.
Ces manifestations anti MONUSCO ont commencé dans la ville de Goma, avant de se propager dans d’autres villes de la province du Nord Kivu comme Beni et Butembo. Le bilan des victimes évolue chaque jour,mais les autorités locales et nationales ont déjà annoncé une quinzaine de morts et une cinquantaine de blessés au moins. Le décès de trois membres de la MONUSCO,dont deux indiens et un marocain,a été également rapporté.
Placide Ucircan
