Ituri :plus de 100 morts enregistrés depuis décembre 2022,la société civile annonce trois journées sans activités en mémoire des victimes

La recrudescence de l’insécurité en province de l’Ituri continue à préoccuper plusieurs couches. Il ne se passe pas un jour sans que des cas des morts,des incendies des biens,des pillages,et autres dégâts matériels soient signalés dans cette partie du pays en plein état de siège.

Devant la presse le jeudi 12 janvier 2023 à Bunia,le coordonnateur provincial de la société civile a indiqué que plusieurs attaques violentes et meurtrières de la CODECO,de la FRPI,du FPIC,des ADF et leurs alliés ainsi que des forces d’autodéfense ont été enregistrées depuis décembre 2022, principalement dans les territoires de Mahagi, Djugu et de Mambasa. À en croire la même source,plus de 100 civils dont des enfants,des femmes et des personnes de troisième âge sont déjà sauvagement massacrés sur toute l’étendue de la province. En l’intervalle du 06 au 10 janvier en cours,34 personnes ont été tuées par les miliciens de la CODECO, respectivement sur la RN 27 et dans les villages de Largu,Jissa et de Blukwa.

 » Les forces vives de l’Ituri constatent que la gestion de la province est partagée avec les groupes armés et que l’état de siège est dans l’impossibilité de restaurer l’autorité de l’État en Ituri, seulement la collecte des taxes et impôts constitue la préoccupation du pouvoir « ,a ainsi déclaré l’ingénieur Dieudonné Lossa Dhekana, coordonnateur provincial de la société civile de l’Ituri dans les propos recueillis par lavoixdelituri.com.

Parmi les recommandations formulées, cette structure citoyenne demande au Président Félix Tshisekedi de convoquer urgemment une table ronde afin de débattre sur l’avenir de l’état de siège,de déclarer l’Ituri une province sinistrée et de faciliter la convocation de dialogue interiturien,car affirme son coordonnateur, » son électorat en Ituri en dépend ». Au gouvernement central,de dépêcher sans délai une aide humanitaire aux victimes de Drodro,Largu et de Blukwa ,de renforcer en troupe et équipements les FARDC pour restaurer l’autorité de l’État dans cette partie de l’Ituri mais aussi d’interpeller le commandant du régiment de Masumbuko pour n’avoir pas empêché le récent carnage. Au gouverneur militaire,les forces vives lui demandent de faciliter immédiatement l’enterrement des corps en putréfaction à Blukwa et ses environs,de traquer tous les groupes armés récidivistes, réfractaires au processus de paix en ituri et de déférer devant la justice tous les miliciens qui se sont distingués dans les massacres.

 » Toutefois,la population de l’Ituri se réserve le droit d’entamer les actions de grande envergure si l’état de siège reste passif face au carnage systématique de l’Ituri.Dores et déjà,il lui est annoncé qu’une période ville morte sera observée du 18 -20 janvier 2023 en mémoire de toutes les victimes de l’Ituri « ,a ajouté l’ingénieur Dieudonné Lossa Dhekana.

M. Lossa invite enfin la population iturienne à ne pas suivre l’appel lancé régulièrement par Willy Ngoma, porte-parole du M23 sur les réseaux sociaux, consistant à « une quelconque solidarité » face à ce mouvement insurrectionnel.

La rédaction

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