Ituri : plus de 80 civils tués en l’espace d’une semaine à Djugu et à Irumu,Banga Tchombe interpelle les dirigeants

En l’espace d’une semaine, plus de 80 civils tués dont environs 70 dans la région de Mongbwalu Saio, Kilo, Itendey et Bubamokpa en territoire de Djugu par la milice CODECO, Zaïre et des terroristes ADF en territoire de Irumu dans la province de l’ituri.

Banga Tchombe Siméon, président de l’assemblée provinciale de l’Ituri qui livre ce bilan à lavoixdelituri.com lundi,se dit profondément préoccupé par la persistance de l’insécurité dans sa province. Tout en condamnant pour la nième fois cette situation,cet élu du territoire de Djugu estime que l’insécurité en Ituri devient insupportable et interpelle à nouveau l’État congolais face à ses responsabilités.

 » Nous condamnons avec la toute dernière énergie ces actes et présentons nos sincères condoléances aux familles touchées.C’est insupportable, nous demandons à l’État congolais de prendre à main ses responsabilités et de doubler les efforts pour sécuriser la population et ses biens; d’imposer la paix en Ituri pour permettre à cette population de penser le développement.La question sécuritaire de l’ituri doit être pris au sérieux,trop c’est trop  »,a ainsi réagi ce politilogue de formation à lavoixdelituri.com.

Des hommes armés identifiés aux miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) ont perpétré simultanément des attaques dans plusieurs villages du secteur des Banyali Kilo le weekend dernier. Des sources concordantes dans la région avancent un bilan actualisé d’au moins 62 civils tués et des dégâts matériels importants signalés.

Ces massacres se poursuivent à grande échelle pendant que la province de l’Ituri est toujours sous l’état de siège, bientôt deux ans. Cette administration militaire et policière n’a jusque là pas encore apportée des solutions sécuritaires idoines. Dans son dernier rapport trimestriel publié le 27 mars dernier,le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a estimé que 485 civils avaient été tués entre le 1er décembre et le 14 mars en Ituri.

Pour tenter à palier tant soit peu à ce problème sécuritaire orchestré par des groupes armés locaux, l’État congolais a lancé officiellement le lundi 17 avril, les opérations de désarmement et de démobilisation de ces miliciens à Diango, dans la périphérie de Bunia,un site pilote qui abritera ces ennemis de la paix qui ont endeuillé cette jeune province depuis son avènement.

La rédaction

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