Bunia : l’administration militaire vole au secours des enfants « de la rue » encadrés par l’Asbl AFCD en soins médicaux et vivres

Au total,86 enfants déplacés de guerre encadrés par l’association des femmes au cœur de développement (AFCD) et qui avaient jadis la rue comme domicile, ont bénéficié le vendredi 19 août 2022,des soins gratuits par l’Unité Médicale d’Intervention Rapide ( UMIR ), une branche au sein du corps de santé militaire. Ceci, grâce à l’appui du Gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny,dans l’objectif d’une prise en charge médicale et psychologique convenable, a indiqué le capitaine médecin chirurgien Nkulu Patrick, commandant de la 113 ème compagnie UMIR.

 » Nous avons reçu les instructions du Gouverneur militaire pour venir prendre en charge ces enfants déplacés aujourd’hui dans la rue « , a-t-il précisé, avant d’annoncer pour bientôt, l’installation d’une structure chirurgicale au sein de ce centre d’encadrement des enfants.

Outre les soins médicaux, ces enfants déplacés qui vivaient dans la rue à cause de l’insécurité, ont reçu une assistance en vivres de la part du même de l’administration militaire . Il s’agit de 10 bidons d’huile, 23 sacs du riz, 15 sacs de semoules, 3 cartons de savons, 2 gros sachets du sel, 3 sacs de 150 kg de haricots,1 sac de soja et une enveloppe dont le montant n’a pas été révélé à la presse pour l’achat de charbon de bois.

Un geste salué par la coordonnatrice de cette association,qui indique qu’il s’agit là du fruit de son plaidoyer mené auprès de l’autorité provinciale, en faveur de ces enfants déplacés. Toutefois,madame Christelle Alema, révèle que les besoins sont encore énormes pour ces vulnérables. Elle parle par exemple de la prochaine rentrée scolaire 2022 – 2023, occasion pour elle de plaider auprès des personnes de bonne volonté de leur venir en aide en fournitures scolaires.

 » L’AFCD remercie le Gouverneur militaire pour nous avoir réservé une réponse à notre plaidoyer.On est déterminé d’encadrer ces enfants qui nous arrivent chaque jour.On va travailler avec les autorités pour arriver à l’objectif « , a-t-elle affirmé.

Signalons que ça fait environs trois mois depuis que ce centre d’encadrement a commencé à héberger les enfants déplacés récupérés dans la rue, qui jusque-là rêvent le rétablissement de la paix pour retourner dans leurs milieux respectifs.

Jérémie Kaseke