Ituri: mise au point de la directrice provinciale du SAEMAPE après son désaveu par ses agents

Des agents du service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et petite échelle,en sigle « SAEMAPE »,ont manifesté leur mécontentement le 06 juin dernier face à la gestion de leur chef,madame Bijoux Furaha Chuma.Il ont brûlé des pneus devant le bâtiment abritant leur bureau situé au centre-ville de Bunia, réclamant son remplacement immédiat pour megestion.Ils accusent leur chef de plusieurs griefs dont le tribalisme et de xénophobie;du fétichisme et rituels incantatoires;de la mauvaise gestion administrative;de la défaillance et de l’incompétence avérées ainsi que de détournement des primes des agents de la perception des frais de service à domicile.

Cependant,dans une mise au point faite le 09 juin dernier après ce soulèvement, l’incriminée a répondu à toutes les accusations portées contre elle. À l’en croire, tout est parti lorsqu’elle s’apprêtait à reprendre ses fonctions, après une période d’intérim géré par ses deux collaborateurs, dont le chef de division chargé de l’administration et finances, secondé par le comptable de ce service étatique.

En effet, s’agissant du tribalisme et de xénophobie, madame Bijoux Furaha Chuma précise que son service regorge en son sein rien que des agents congolais de père et de mère et que sur les 25 agents matriculés,20 % soit 5 agents seulement sont des originaires de l’ituri. Quant au fétichisme et rituels incantatoires,elle indique qu’elle est de l’église catholique romaine, où elle apprend des signes de croix et la récitation des chapelets. Elle estime que c’est peut-être ces pratiques qui dérangent certains agents d’autres confessions religieuses.

En rapport avec la mauvaise gestion administrative,elle déclare qu’elle respecte les textes légaux et réglementaires régissant les services publics de l’État, tout en affirmant qu’elle est à bon terme avec tous ses agents,ses collaborateurs ainsi qu’avec ses collègues de la division des mines.

 » Je fais toujours et régulièrement les rapports à l’autorité provinciale de l’ituri, à mon directeur général à Kinshasa ainsi qu’à son excellence madame le ministre national des mines « , a-t-elle dit.

Concernant la défaillance et l’incompétence avérées, elle indique avoir une expérience riche à travers son passé au sein du SAEMAPE où elle maîtrise tous les rouages, raison pour laquelle elle n’a jamais été reprochée par sa hiérarchie pour manquements manifestes ou des faits délictueux partant de la compétence.Enfin,en ce qui concerne le détournement des primes des agents et de la perception des frais de service à domicile, l’incriminée a fait savoir que leurs paiements sont proportionnels aux productions, tout en soulevant que la situation sécuritaire que traverse la province de l’ituri a sensiblement affectée cette production.

 » Tout compte fait,mes accusateurs voulaient voulaient s’attaquer à ma propre personne afin de me peser à travers mes réactions.En réalité,s’il s’avérait nécessaire d’analyser le fond des revendications des manifestants,l’on dégagerait deux options en rapport avec leurs qualités partant également de deux catégories des agents mécanisés et nouvelles unités « , a-t-elle ajouté.

Mme Bijoux Furaha Chuma, directrice provinciale du SAEMAPE/ituri,conclue que l’acte posé par ses agents est « une simple rébellion »,car n’ayant pas respecté les procédures administratives, pour laquelle la justice en est saisie pour compétence. Elle leur demande de suivre les deux voies de recours reconnues dans l’article 97 du statut des agents de carrière des services publics de l’État.

La rédaction

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