Bunia : des «déchets plastiques», un danger mortel dans l’écosystème (dossier)

Ituri: des «déchets plastiques», un danger mortel dans l’écosystème (dossier)

En province de l’Ituri comme dans plusieurs régions du monde, des plastiques sont utilisés pour la conservation des biens… après, ils sont jetés pêle-mêle. C’est le cas de la ville de Bunia où ces plastiques sont retrouvés presque partout, même sur des voies publiques.

Quand bien même certains les utilisent à plusieurs reprises, mais ces plastiques dont des conserves d’eau, jus, médicament,… finissent dans l’écosystème, avec un danger permanent sur la santé de la population.

Les plastiques polluent les écosystèmes

Le biotope et la biocénose dans les écosystèmes en Ituri sont voués aux conséquences de cette pollution des déchets plastiques. Dans la mesure où un plastique peut survivre pendant au moins cinq cents (500) ans, il libère des substances toxiques qui peuvent s’accumuler dans l’environnement. Ici ces substances toxiques sont à l’origine du changement de la santé et des fonctions du sol. Dans les eaux souterraines et d’autres sources d’eaux, ils constituent d’effets potentiellement nocifs sur les espèces (dont les humains et les animaux) qui boivent l’eau peuvent s’ensuivre.

 » Bientôt on va commencer à observer beaucoup de maladies du Cancer liées au greffage des plastiques sur des cellules du corps humain [•••] », a craint le professeur Fabrice Muvundja, de l’Institut Supérieur Pédagogique ISP-Bukavu, au cours d’une conférence tenue en ville de Bunia il y a quelques jours.

Dans l’écosystème marin comme le lac Albert et des rivières, ces déchets non seulement encombrent les eaux et détériorent la qualité, mais aussi ils se fragmentent, se dégradent et libèrent des petites particules appelées de micro-plastiques dans l’eau. Cela réduit la reproduction des poissons, car ils les empêchent de bien nager, respirer et de se nourrir, les entraînant donc à la mort.

Des plastiques, pourtant bénéfiques

Le professeur Fabrice Muvudja, au cours d’une interview accordée à lavoixdelituri.com, indique que les déchets plastiques peuvent contribuer au développement infrastructurel. À l’exemple de Bukavu, Goma où des jeunes ont mis sur pied une technologie pour convertir les plastiques en pavé sur des voies publiques.

 » Je vois par exemple à Bunia, il y a plusieurs rues qui ne sont pas goudronnées, donc ces plastiques sont une opportunité pour construire les routes de manière propre, en base de plastiques et du sable. Donc ces déchets plastiques ne sont pas seulement à jeter mais ils sont valorisables, et si on le fait de cette façon, on ne verra pas des plastiques sur le sol ou sur les eaux « , a t-il révélé. Et donc selon lui, le gouvernement doit s’impliquer pour financer un tel projet pour non seulement favoriser le développement mais aussi éviter des dangers mortels qui pourraient affecter les habitants en Ituri.

Les humains, animaux et végétaux restent ici dans ce danger permanent de la mauvaise gestion des déchets plastiques, si rien ne sera fait.

Moïse Ulang’u

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