Irumu: deux déplacés tués à la suite de représailles des éléments FARDC à Rwampara
De la confiance à la peur, les déplacés du site de Tsere étaient dans une panique totale la soirée du mardi 4 juin 2024. C’est au village Rwampara, dans le groupement Tsere, chefferie des Bahema d’Irumu, territoire d’Irumu.
D’un coup intempestif, ces déplacés étaient sous des tirs nourris d’armes tirés par des éléments de Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dont la position se trouve proche de ce site. C’est dans une représaille de ces éléments loyalistes après la découverte du corps sans vie d’un de leur à côté de ce camps des déplacés le matin du même mardi.
La société civile, coordination locale indique que deux (2) déplacés dont un homme et une femme ont été tués par balles dans ces circonstances.
«[•••] À notre surprise, le soir vers 19 heures, le crépitement de balles réapparaît jusqu’à 22 heures, tout le monde était enfermé dans les maisons, on ne savait pas qu’est-ce qui se passait. Mais on attendait les gens pleurer et c’est ce matin qu’on va découvrir qu’il a eu deux cas de morts [•••]» ,a rapporté à nos confrères de la Radio Candip, Monsieur Isaac Nyakulinda, président de la société civile en chefferie des Bahema d’Irumu.
Celui-ci qui déplore cet acte de règlement de compte qui victimise les innocents, demande que la justice soit faite sur les auteurs de cet assassinat et celui du militaire, la nuit du lundi au mardi.
Le porte-parole des FARDC en Ituri qui confirme l’information, condamne aussi la tuerie non seulement du militaire loyaliste, mais aussi de ces déplacés.
« [•••] On ne peut pas ôter la vie à un compatriote, surtout quelqu’un qui est en uniforme qui est sensé protéger la population, quelque soit les circonstances dans lequel ce militaire s’est retrouvé, mais aussi nous les forces armées, sommes sensées protéger la population et c’est ce que nous faisons toujours. Nous rassurons les familles des victimes que les enquêtes sont en cours pour identifier les auteurs de meurtre de militaire et aussi de ceux là qui ont ôter la vie à nos compatriotes [•••] » a dit le lieutenant Jules Ngongo.
Il sied de rappeler que le corps sans vie d’un militaire FARDC visiblement poignardé s’est retrouvé près du site des déplacés de Tsere le matin du mardi 4 juin 2024. Pointant du doigt les déplacés d’être auteur de son meurtre ses compagnons d’armes s’en sont pris à ces vulnérables, en incendiant trois maisons au côté de pillage de boutique, l’avant midi du même mardi.
Rédaction
