Ituri: l’insecurité impacte négativement sur les actions humanitaires dans les territoires d’Irumu, Djugu et Mahagi

La coordination des affaires humanitaires OCHA en RDC , à travers un rapport circonstancié publié le mercredi 27 décembre,a indiqué que l’intensification de violences armées dans la zone de santé de Mandima risque de pousser certains partenaires de mise en œuvre du fonds humanitaire à suspendre leurs interventions sur l’axe Mambasa – Biakato – Makeke. OCHA maintien le plaidoyer auprès des autorités provinciales pour le renforcement des mesures de protection des civils dans le territoire de Mambasa où vivent environ 102.000 personnes déplacées.

Dans les territoires de Djugu, Irumu et Mahagi, entre le 03 et 13 décembre, au moins 24 personnes retournées et déplacées ont été tuées dans plusieurs villages des zones de santé de Komanda (territoire d’Irumu), Linga (territoire de Djugu) et Angumu (territoire de Mahagi), selon des sources locales et humanitaires. Ces meurtres sont dus à la recrudescence des attaques de groupes armés contre des populations civiles. Ces attaques ont contraint environ 2.800 personnes au déplacement, dont plus de 2.100 habitants de Kwero dans la zone de Angumu, vers la localité de Gengere, dans la même zone. Les 750 personnes restantes proviennent des villages Ndjaya et Homani dans la zone de santé de Linga et ont trouvé refuge dans les villages voisins de Ndjakpa 3 et Bui 2.

Le renforcement des mesures de sécurité reste une priorité, pour protéger les civils et maintenir le flux de retour observé depuis le troisième trimestre dans certaines localités. La persistance de l’insécurité pourrait ralentir l’élan de retour et réduire l’accès humanitaire dans ces zones.

Suite à la recrudescence d’incidents de sécurité visant les humanitaires dans le territoire de Djugu, le 04 et le 13 décembre, des hommes armés ont intercepté un convoi humanitaire sur l’axe Bule – Drodro (zone de santé de Fataki), dépouillant les passagers de leurs biens. Cette route est considérée comme dangereuse par les acteurs humanitaires en raison des mouvements de groupes armés.

Depuis le 21 novembre, au moins quatre braquages contre les travailleurs humanitaires y ont été signalés. La situation s’est aggravée par la dégradation de la route à la suite de fortes pluies, ce qui rallonge le temps des opérations humanitaires jusque tard dans la nuit et les expose à des attaques.

Les acteurs humanitaires soulignent la nécessité d’un accès humanitaire aux zones de déplacement dans le territoire de Djugu qui abritent actuellement plus de 686.000 personnes déplacées internes, ajouté cette agence des Nations Unies.

Moïse Ulang’u

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