Mahagi : clôture d’une mission parlementaire dépêchée pour évaluer la situation humanitaire
Au total huit (8) députés nationaux dont cinq (5) de la circonscription électorale de Mahagi, ont été envoyés en territoire de Mahagi pour évaluer la situation humanitaire après plusieurs attaques et affrontements des groupes armés, faisant de la population la principale victime.
Des sources locales contactées par lavoixdelituri.com, cette délégation a rencontré plusieurs couches dont le comité local de sécurité, les chefs coutumiers, les autorités religieuses, les notables, les organisations de la société civile, les corporations professionnelles,… pour les écouter afin d’avoir une idée claire sur la question humanitaire dans la région, où les habitants de plusieurs villages sont en déplacement, quittant ainsi leurs villages à cause de l’insécurité.
La mission s’est clôturée avec la descente dans les chefferies de Walendu Watsi, des Alur Djuganda et des Angh’al 2, où l’assassinat du médecin directeur de l’hôpital général d’Aungba à crée des troubles le mois passé.
Lors de la restitution de la mission à la presse le jeudi 16 février, l’honorable Adubango Ali Emmanuel, président de la délégation, a peint un tableau sombre de la situation humanitaire telle que présentée aussi par l’organisation des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) en Rdc.
« On compte à ce jour 260.014 déplacés internes dans le territoire de Mahagi répartis dans 5 zones de santé à savoir,106.253 dans la zone de santé d’Aungba, 48.678 dans la zone de santé de Kambala, 41.981 dans la zone de santé de Mahagi, 45.584 dans la zone de santé de logo et 3.317 dans la zone de santé de Rimba.Néanmoins, il est remarqué des retours progressifs de la population dans les zones de santé de Kambala avec 43.000 recensés et celle d’Aungba avec 23.000 personnes retournées », a-t-il t-il précisé.
Cette délégation a recommandé à toute la population du territoire de Mahagi à œuvrer en faveur de la cohabitation pacifique entre tous les groupes ethniques qui vivent dans ce territoire, notamment les Alurs, les lendus, les Ukebu, ainsi que toutes les autres congolais qui ont choisi ce territoire comme leur deuxième lieu de résidence. Et à la jeunesse, de ne pas adhérer aux groupes armés qui ne cessent d’endeuiller ce territoire, en tuant la paisible population, mais également aux miliciens de CODECO et Zaïre. Cette délégation des élus du peuple a exhorté ces miliciens à la cessation des hostilités en déposant les armes en faveur de la paix.
Joachim Unegi
