Ituri : l’administration militaire,la Monusco et les leaders des groupes armés en pleine évaluation de la situation sécuritaire après leurs engagements

L’administration de l’état de siège de l’ituri et son partenaire la Monusco organise en ville de Bunia six jours d’activités pour évaluer les quatre mois passés, depuis les signatures des actes d’engagement unilatéraux de cessez-le-feu par certains groupes armés en province de l’ituri pour une paix durable dans cette partie Est de la RDC.

Débutée le jeudi 18 août 2022 à l’hôtel Kirikou en ville de Bunia, cette activité a réunie pour le premier jour les organisateurs et les leaders du groupe armé de la Force Patriotique Integrationniste du Congo (FPIC).

Selon DEBON Wissa , officier des affaires civiles de la Monusco qui est le facilitateur de processus de paix avec les groupes armés en Ituri, c’est inadmissible de donner de l’argent ou distribuer des vivres et non vivres aux gens qui détiennent encore des armes,si non, affirme-t-il, ça sera faire l’économie de la guerre. Pour lui, l’unique alternative pour ces groupes armés actuellement est tout simplement d’adhérer au processus de paix.

Nous réfléchissons sur leur prise en charge, Ils doivent adhérer au processus de la paix, il n’y aura pas une prise en charge si rien n’est fait, car la prise en charge veut dire , nous ferons l’économie de la guerre ,on ne va pas distribuer de l’argent tout comme de vivres à des gens qui détiennent encore des armes. Entre temps nous travaillerons avec leurs communautés pour qu’elles développent les projets agricoles qui vont occuper ces groupes armés en attendant le lancement du programme. a-t-il fait savoir à lavoixdelituri.com.

De son côté, Kabulabo Nyamabo, le porte-parole de la FPIC, accuse le gouvernement d’être à la base de tout dérapage de ses éléments à ces jours et l’appelle à respecter leur cahier de charge.

C’est le retard du programme P-DDRCS qui est à la base de toutes les exactions, ce que je vais demander au gouvernement est qu’il puisse respecter notre cahier de charge pour que FPIC cesse de faire ce qui le concerne. a-t-il déclaré.

Répliquant à cette accusation, le vice-gouverneur de province de l’ituri, le commissaire divisionnaire Alonga Bonny Benjamin,le P-DDRCS est un programme national, et que l’administration militaire n’est là que pour exécuter les dispositions prises par le pouvoir central .

Le PDDRCS est un programme national, nous, nous sommes l’exécutif provincial, nous ne pouvons mettre à la disposition des bénéficiaires que ce que nous recevons, alors que jusqu’aujourd’hui rien n’est encore fait au niveau national. Mais lorsqu’il y a un changement qui s’opère, et que vous habitiez dans la même sphère de changement, que vous le vouliez ou pas le changement va vous changer. a-t-il martelé.

Signalons que, à part la FPIC, seront également à ce rendez-vous, les groupes armés CODECO et FRPI, respectivement lundi, mardi,mercredi et le jeudi de la semaine prochaine, soit deux jours pour chaque groupe armé a indiqué notre source.

Denis Munguriek

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