Ituri:la société civile s’oppose au déploiement de la force régionale en province pour combattre les groupes armés

Dans une correspondance adressée le jeudi 11 août 2022 au Président de la République Démocratique du Congo,la société civile forces vives de la province de l’Ituri a jugé « inopportun »le déploiement de la force régionale dans cette province pour combattre les groupes armés.

Dans cette correspondance dont une copie est parvenue ce vendredi 12 août à lavoixdelituri.com, les membres de cette structure citoyenne qui se sont réunis le mercredi 10 août dernier dans la salle des réunions de la FEC à Bunia, ont indiqué qu’il s’agira d’une énième force déployée en RDC,car estiment-ils,les pays qui doivent composés cette force régionale sont également présents en RDC, principalement au sein de la Monusco.

À en croire ces forces vives, la province de l’Ituri a déjà accueillie les forces des Nations Unies depuis plus de vingt ans, l’état de siège depuis mai 2021 ainsi que la mutualisation des forces armées entre la RDC et l’Ouganda,dans le but d’arrêter les violences armées,mais sans succès et que rien ne sert de mettre en place d’autres forces armées pour la même mission.

 » Point n’est besoin de rappeler que l’UPDF est opérationnelle en Ituri depuis huit mois sans succès et le Soudan du Sud qui est un pays moins stable que la RDC,il n’apportera même pas de nouveau à l’Ituri ou à la République Démocratique du Congo.Actuellement,nos regards sont tournés vers le processus de Nairobi, auquel les groupes armés locaux répondent déjà favorablement.D’où,la société civile forces vives de l’Ituri estime inopportun l’envoie des forces régionales en la province de l’ituri,car le processus de pacification y est tellement avancé.À titre d’exemple,quelques groupes armés ont pris l’engagement de cesser le feu unilatéral « , peut-on lire dans ce document portant la signature de l’ingénieur Dieudonné Lossa,son cordonnnateur provincial.

Pour la société civile de l’ituri,la meilleure option actuellement est tout simplement l’opérationnalisation du P-DDRCS pour collecter les armes des mains des miliciens,mais aussi la dotation des FARDC des équipements adéquats,des moyens logistiques nécessaires afin de répondre efficacement aux besoins sécuritaires que traverse cette partie du pays.

Occasion pour cette structure citoyenne de plaider auprès du conseil de sécurité des Nations Unies, pour la levée de l’embargo sur l’achat des armes qui pèse sur sur la République Démocratique du Congo, pour lui permettre de faire face aux multiples groupes armés.

Rappelons que les dirigeants d’Afrique de l’Est se sont accordés le 20 juin dernier sur la mise en place d’une force régionale pour tenter de mettre fin au conflit dans l’Est de la RDC et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat.

Cette annonce a été faite par la présidence kényane à l’issue d’une réunion lundi 20 juin à Nairobi des sept membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), consacrée à la situation sécuritaire dans la région. Les chefs d’État ont indiqué que la force régionale devrait, en coopération avec l’armée et les forces administratives de RDC, chercher à stabiliser et assurer la paix en RDC, a-t-elle indiqué dans un communiqué. Ces chefs d’État ont demandé qu’un cessez-le-feu immédiat soit appliqué et que la cessation des hostilités débute immédiatement.

La rédaction

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