Irumu : manque des vivres, des latrines, abris,… les déplacés de Tsere crient au secours
Les déplacés venus notamment de Djugu et Irumu, hébergés dans le site de Tsere, en chefferie des Bahema d’Irumu, territoire portant le même nom, vivent dans des conditions humanitaires précaires ce jour. C’est notamment après avoir perdu plusieurs de leurs biens dans des affres de guerre, dans leurs milieux d’origines.
Les personnes deminues vivant ce camp situé à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de la ville de Bunia manquent notamment des vivres, abris et plusieurs articles ménagers essentiels pour leur survie en ce lieu de fuite.
« [•••] Ici pour vivre nous ne faisons que des petits travaux appelés par jour chez les gens. Ces derniers nous donnent des petits riens qui nous aident un peu, mais ce n’est pas suffisant, il y a ici plusieurs enfants qui ne partent pas à l’école à cause de la famine […] », a dit une maman retrouvée sur place.
À un autre papa d’ajouter :
» […] Nous n’avons pas d’abris ici, si la pluie arrive, il n’y a pas moyen de dormir vu que les branches sont déjà endommagées […] ».
Ces victimes des affres des atrocités des groupes armés vivent aussi dans des conditions hygiéniques déplorables au regard du manque des latrines, car déjà remplies et peinent à être reconstruites.
Dans des propos recueillis par lavoixdelituri.com ce mardi 16 mars, ces déplacés du site de Tsere, plaident au gouvernement congolais et ses partenaires de leur porter secours en vivres, abris et des articles ménagers essentiels. Une autre a demandé aux autorités de leur créer d’emploi afin de les aider à subvenir à des besoins.
Le haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Monsieur Volker Turk a visité ce camp le mardi 16 avril et a indiqué que c’est prioritaire de « mettre dans le focus les besoins de ces personnes déplacées et les écouter ».
Les milieux d’origines de ces vulnérables peinent toujours à a recouvrer la sécurité, et se demandent à quand leur retour, vu la souffrance éprouvée.
Moïse Ulang’u
