Ituri : premier jour de deuil respecté à Mambasa centre et foulé au pied à l’intérieur du territoire (Constat )
Les activités socio-économiques sont restées paralysées ce lundi 19 septembre au chef-lieu du territoire de Mambasa en province de l’Ituri . Ceci, malgré l’appel de l’administrateur de territoire de ce territoire appelant ses administrés à vaquer normalement à leurs occupations.
Selon le constat fait par le reporter de lavoixdelituri.com dans la région, les opérateurs économiques ont respecté le mot d’ordre des forces vives de la place dont la société civile locale et la nouvelle société civile congolaise de Mambasa, qui ont décrétés deux jours de deuil sur l’ensemble de ce territoire enfin de rendre hommage à plus ou moins 63 civils massacrés par des ADF en chefferies des Babila Bakwanza et Babombi.
Certains opérateurs économiques contactés ont indiqué qu’ils ont eu peur d’ouvrir leurs portes à cause des actes de sabotage annoncés par certains jeunes, après avoir été avertis la veille par les responsables de ces structures de la société civile locale .
Outre les activités commerciales qui sont restées paralysées à Mambasa centre,les activités scolaires,des transports en commun ont été fonctionnels .
Cependant, sur l’axe Mambasa-Makeke ,les activités ont tourné normalement et sur l’axe Badengaido , même constat sur l’axe Nia Nia et le point kilométrique 51, excepté sur la route Mambasa -Lolwa où plusieurs villages sont abandonnés par leurs habitants suite à la détérioration de la situation sécuritaire.
L’administrateur de territoire de Mambasa de son côté menace d’arrêter toutes les personnes qui tenteront de bloquer la circulation et le travail à ses administrés à travers ces journées de deuil de ce mardi 20 septembre 2022.
Pour l’autorité territoriale, les services de sécurité et les forces de défense dont la police et l’armée seront déployés dans tous les points chauds de la cité de Mambasa pour contrecarrer cette mesure des sociétés civiles.
Rappelons que ce mardi 20 septembre sera la deuxième et la dernière journée de cette mesure. Selon l’esprit du communiqué de la société civile,les confessions religieuses devraient organiser des messes en mémoire des civils massacrés par les ADF et leurs suppletifs Maï Maï Kyandenga.
Yves Romaric Baraka
