RDC : l’assistance aux deplacés, est-ce la solution au problème humanitaire ? (tribune de Bruno Lemarquis)

En République Démocratique du Congo (RDC), particulièrement dans sa partie Est, il s’observe depuis des décennies des mouvements des populations civiles qui fuient des exactions des groupes armés locaux et étrangers.

Ces déplacements internes ou externes entraînent des graves conséquences sur le vécu de ces habitants, qui, dans leurs lieux d’exile traversent des moments difficiles suite au manque des vivres, non vivres et d’abris,…

Dans les provinces de l’Ituri, Nord-Kivu et Sud-kivu actuellement, ces vulnérables déplacés sont hébergés dans des sites, en attendant l’assistance des différentes organisations humanitaires locales, nationales et internationales.

Mais, malgré cette assistance qui n’arrive qu’à pallier aux problèmes primaires, la souffrance de ces vulnérables persistent au fil du temps.

En effet, Bruno Lemarquis, coordonnateur humanitaire en RDC, à l’occasion de la journée mondiale de l’aide humanitaire célébrée le 19 août de chaque année, déclare :  » si l’aide humanitaire est indispensable pour appuyer les personnes dans le besoin, elle n’est pas la solution au problème humanitaire, des solutions sont essentiellement liées à la résolution politique des conflits, au retour de la paix et de la stabilité, au développement économique et sociale, ainsi qu’à la consolidation de l’état de droit ».

Il ajoute aussi que  » la RDC est l’un des pays les plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires, qui font face aux obstacles de l’insécurité et logistiques, pour atteindre les déplacés de guerre ».

C’est ainsi qu’il demande le soutien et la solidarité nationale pour mettre fin à l’insécurité et améliorer les conditions des vies des habitants en RDC, surtout dans la partie Est.

Bruno Lemarquis révèle que la RDC est le pays qui accueille plus de déplacés internes au niveau africain, demandant ainsi l’apport de tous afin de diminuer leur vulnérabilité, notamment en rétablissant la sécurité pour permettre le retour de ces déplacés.

Moïse Ulang’u

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