Un an après la prise de Bunagana :les mouvements citoyens de la Tshopo exigent la fin de l’état de siège
La dynamique des mouvements citoyens de la province de la Tshopo s’est réunie le jeudi 22 juin 2023 à l’esplanade de la poste à Kisangani pour commémorer une année de la prise de Bunagana,au Nord Kivu, par le mouvement du 23 mars (M23).
Des drapeaux de la RD Congo entourés de bougies allumées ont accompagné les chants interpellateurs et les appels à l’aide.
Au cours des échanges, les militants de ce mouvement citoyen ont fermement demandé la fin de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Selon eux, cette administration militaire s’est révélée incapable de garantir la sécurité dans cette partie de la RDC.
» Les deux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, placées sous l’état de siège, n’ont pas donné les résultats attendus par la population de ces deux entités.Notre souhait était de voir le rétablissement de l’autorité de l’État dans l’ensemble de ces provinces.Malheureusement, l’insécurité continue de caractériser cette partie du pays.C’est pourquoi, nous exigeons la fin de l’état de siège dans ces deux provinces « , ont-ils déclaré dans les propos recueillis par lavoixdelituri.com.
Le retrait de la force de l’EAC, l’équipement de l’armée congolaise et un appel à la prise de conscience du gouvernement congolais, sont là quelques-unes des recommandations formulées par la dynamique des mouvements citoyens de la Tshopo.
» Ils mangent et circulent avec les rebelles,nous devons retirer la force de l’EAC du sol congolais. Le gouvernement doit équiper nos forces armées, la police nationale congolaise et tous les autres services de sécurité afin qu’ils soient en mesure de sécuriser notre pays. Si nos autorités sont conscientes de leur échec en termes de gouvernance sécuritaire, elles doivent simplement en prendre acte et se retirer de l’EAC « , a souligné le coordonnateur des mouvements citoyens de la Tshopo, qui a souhaité garder l’anonymat lors de son entretien .
Cette triste commémoration s’est conclue par l’hymne national, symbole du patriotisme.
Joseph Kikuni, depuis Kisangani
