Djugu : suspendant ses activités à l’hôpital de Drodro, MSF exige le rétablissement de la sécurité

C’est depuis le 7 mars dernier que le Médecin Sans Frontière (MSF), qui pourtant appuyait l’hôpital général de Drodro en territoire de Djugu, a suspendu ses activités dans cette région au regard de l’insécurité. Ceci, après notamment l’incursion des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) dans la nuit du 6 au 7 mars dans cet hôpital où plusieurs biens ont été pillés et une patiente assassinée par ces miliciens.

Le Médecin Sans Frontières (MSF) se dit buté à des difficultés notamment l’insecurité et le blocage des routes, avec comme conséquence « les évacuations et références médicales difficiles, voire impossible pour les cas critiques ».

Dans un point de presse animé ce mercredi 20 mars, Gérard Uparpiu, coordinateur du projet « Réponse au mouvement de la population » de MSF dans la région de Drodro, dénonce l’atteinte à l’accès humanitaire en raison de l’insécurité, mais précise que cette structure maintient ses activités aux environs de Drodro dans des villages comme Rhoe, Blukwa Mbi… où elle assure « les soins de santé de base, soins de stabilisation, soin de santé sexuelle et reproductive, service en eau et assainissement ».

Le Médecin Sans Frontière (MSF) plaide auprès des parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à assurer la protection des civils et de la mission médicale, garantir l’accès aux soins aux populations, l’accès humanitaire, la sécurité des organisations humanitaires, avant la reprise de leurs activités.

Signalons qu’à travers le projet « Réponse au mouvement de la population », le MSF soigne les patients blessés, assure les soins secondaires, l’approvisionnement en eau et maintient l’électricité aux structures sanitaires dans la région.

Moïse Ulang’u

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