Ituri: recrudescence de l’insécurité, les parlementaires « s’engagent à poursuivre avec les plaidoyers » auprès des instances décisionnelles

Le caucus des parlementaires de l’Ituri ont peints le mardi 10 janvier 2023 un tableau sombre de la situation sécuritaire à travers la province. Dans une déclaration rendue publique à Kinshasa,ces élus ont dénoncé la recrudescence de l’activisme des groupes armés avec plusieurs dommages collatéraux dans de nombreuses entités, l’apparition de nouveaux groupes armés,le retard dans la mise en application du PDDRC-S,la faiblesse et l’inefficacité de l’autorité de l’État, avec comme conséquence l’augmentation exponentielle des déplacés.

Parmi les recommandations formulées,ces parlementaires ituriens demandent au Président de la République « d’instruire le gouvernement central » d’accélérer avec la mise en œuvre de la table ronde promise, afin de trouver une alternative à l’état de siège décrété il ya 20 mois au Nord et en Ituri. Ces députés et sénateurs demandent au gouvernement national d’imposer l’autorité de l’État, d’accélérer la mise en œuvre du P-DDRCS, d’organiser les opérations militaires de grande envergure contre tous les groupes armés réfractaires au processus de paix,d’assister les déplacés ainsi que d’organiser et financer les dialogues intra et intercommunautaires.

Aux groupes armés,de cesser immédiatement avec les actes barbares et de respecter strictement les engagements pris à travers les différents accords de paix.

 » Quant à nous parlementaires de l’Ituri,prenons le ferme engagement de poursuivre avec les plaidoyers auprès de toutes les instances décisionnelles de la République pour accélérer tous les processus de paix durable et effectif dans notre province « , ont-ils promis dans leur déclaration dont une copie est parvenue à lavoixdelituri.com.

Par ailleurs,le caucus des parlementaires de l’Ituri demande aux communautés ituriennes de s’impliquer activement dans la campagne de sensibilisation et de conscientisation des groupes armés locaux en vue d’obtenir leur implication dans le processus de paix mais aussi,favoriser la cohabitation pacifique entre les communautés affectées par ces violences.

Rappelons que des groupes armés principalement la CODECO, ont multiplié ces derniers temps des attaques dans plusieurs entités de la chefferie des Bahema Nord. Dans sa récente communication, Charité Banza, président de la société civile de cette chefferie, a avancé un bilan d’au moins 23 civils tués et des dégâts matériels énormes enregistrés.

La rédaction

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