État de siège en Ituri : « on a pas tout fait,je dois être correct avec moi-même, avec le peu qu’on a, on essaie de faire beaucoup « (Lt gén Luboya N’kashama)

Le lieutenant-général Luboya N’kashama Johnny se félicite de travail abattu durant deux ans à la tête de la province de l’Ituri.

Au cours d’un point de presse animé le mercredi 10 mai 2023 à Burasi, chef-lieu de la chefferie des Bahema Mitego, à 180 Kilomètres au sud-est de la ville de Bunia ,il a indiqué que cette administration spéciale a apporté des solutions dans plusieurs secteurs de la vie à travers sa juridiction.

Dans le volet sécuritaire par exemple,il a évoqué la réouverture de la RN 4 et RN 27,la réduction de la capacité de nuisance des terroristes ADF et des groupes armés locaux,ce qui a permis selon lui,de pacifier plusieurs entités jadis sous contrôle de ces forces négatives. Ceci, grâce à l’approche militaire et non militaire dont le dialogue. Toutefois,il reconnaît que beaucoup restent encore à faire pour atteindre l’objectif.

 » Nous avons ouvert les accès à la population même là où il y avait l’insécurité.On a utilisé des armes à Kobu, Lipri, Nyangaray Digene,… Nous avons réussi à pacifier Nyankunde,Drodro et ailleurs.Je comprends de fois vos peines,vos lamentations parce qu’on a pas tout fait je dois être correct avec moi-même. Avec le peu qu’on a,on essaie de faire beaucoup « , a-t-il dit dans les propos recueillis par lavoixdelituri.com.

À en croire le commandant des opérations militaires en Ituri , grâce à l’état de siège, plus ou moins 860.000 personnes ont regagné leurs milieux d’origine respectifs et cette administration militaire a favorisé la reprise des activités socio-économiques, culturelles et sportives dans plusieurs entités à travers la province.

Pour consolider les acquis de la paix et le développement ,M.Luboya promet la mise en place dans les prochains mois,de la justice transitionnelle. Pour y parvenir,il demande pour la nième fois aux groupes armés locaux de saisir cette opportunité, sinon prévient-il, seront « neutralisés par l’armée ». Il a par ailleurs salué la collaboration qui existe entre les forces armées de la RDC (FARDC) et celles de l’Ouganda (UPDF),dans le cadre de la mutualisation des forces entre les deux pays.

 » (…)Nous avons organisé les dialogues intracommunautaires,il nous reste les dialogues intercommunautaires,pas pour le gouverneur militaire, moins encore pour la Monusco,mais pour le peuple iturien.Nous allons passer par la justice transitionnelle où les gens doivent se réconcilier comme on l’a fait au Rwanda et en Afrique du Sud(…) « , a-t-il ajouté.

Et de poursuivre :

 » Le Chef de l’État insiste que l’Ituri doit profiter des projets de développement, arrêtons cette histoire de haine, pardonnons-nous acceptons-nous mutuellement.Ceux-là qui ne vont pas comprendre ce message, seront considérés comme des groupes armés étrangers,ce n’est pas de la rigolade,dans deux, trois, quatre mois,vous allez voir ce qui va se passer. Que les ituriens qui ont pris les armes les déposent et s’engagent au désarmement et à la démobilisation,on ne peut pas tout résoudre par les armes « .

L’évaluation de deux ans de l’état de siège à Burasi par le gouverneur militaire intervient au terme d’une mission de 48 heures, effectuée par le gouverneur militaire dans les chefferies des Walendu Bindi, Bahema Boga, Banyari Tchabi et des Bahema Mitego,dans le territoire d’Irumu (Ituri).

C’est depuis le 06 mai 2021 que le Nord-Kivu et l’Ituri, deux provinces situées à l’est du pays, sont passées sous l’administration militaire et policière. Décrété par le Président Félix Tshisekedi, l’état de siège a pour objectif de mettre fin à une spirale des violences armées orchestrées par des groupes armés.

La rédaction

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