Mahagi/Insécurité : la RN 27 coupée à Ngote,les militaires FARDC déguerpis à Nyarambe pour « tracasseries »

Difficile de fréquenter la route nationale numéro 27,axe routier Bunia- Mahagi à partir de ce vendredi 20 janvier 2023. La population locale a creusé « un gros trou » à Ngote, chef-lieu de la chefferie des Panduru, pour manifester sa colère contre la persistance de l’insécurité dans la région. Des engins roulants provenant de l’Est de l’Afrique qui passent régulièrement par Mahagi ainsi que ceux venus de la Tshopo, Mambasa,Nord Kivu et ailleurs sont bloqués de part et d’autre.

Selon le coordonnateur territorial de la société civile forces vives de Mahagi,cette manifestation fait suite à la recrudescence de l’insécurité aux environs de Nioka dépuis le début du mois de janvier de l’année en cours, causant des morts d’hommes et des enlèvements.

 » C’est suite à la situation que nous connaissons il y a deux semaines aux alentours de Nioka où nous avons déjà enregistré au moins 19 morts et des disparus.Cela a motivé la jeunesse à creuser un grand trou sur la RN 27, précisément à Ngote.Pour libérer cette route,les autorités doivent commencer par rassurer la population par rapport à l’aspect sécuritaire « ,a confié Innocent Wabekudu, joint par lavoixdelituri.com.

M.Wabeduku indique par ailleurs qu’un autre soulèvement populaire est signalé à Nyarambe,dans la chefferie des Angh’al où la population locale a décidé de déguerpir les militaires FARDC accusés de « tracasseries » sur place.

 » La population ne parvient pas à comprendre comment les militaires peuvent s’installer sur la route pour commencer à la tracasser, pendant qu’il ya l’insecurité de l’autre côté « , a-t-il ajouté.

Aucune réaction des autorités compétentes n’est encore signalée.

Pendant ce temps, l’administrateur militaire de Mahagi poursuit sa mission en chefferie des alur Djuganda, où il a présidé une réunion du comité local de sécurité à Djalasiga, entité située à une centaine de kilomètres de Mahagi centre.

Ces manifestations interviennent pendant que les ituriens observent la troisième et la dernière journée de ville morte décrétée depuis le mercredi 18 janvier dernier par la coordination provinciale de la société civile forces vives de l’Ituri,en mémoire de plus de 200 civils tués par les différents miliciens, principalement de la CODECO, depuis le décembre de l’année dernière.

La rédaction

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